De nouveaux seuls sur la route, c’est dans une nouvelle partie de l’argentine que nous nous sommes engagés. Exit les vastes plaines agricoles, les lignes droites jusqu’a l’horizon, les villes à l’européenne et les argentins curieux et avenants. Le nord de l’argentine c’est pas le Pérou mais c’est presque la Bolivie.
Nous avons mis le cap en direction de l’altiplano mais c’est surtout la partie alti qui nous a occupée ces derniers jours (nous cherchons encore la partie plano, si quelqu’un sait ou c’est on est preneur !).

Après une petite journée dans la verdure entre salta et san Salvador de jujuy, nous avons attaqué les choses sérieuses avec du dénivelé comme si il en pleuvait et du vent de face pour pimenter le tout. Nos petite gambettes qui pourtant fêtaient leur 10000km dans la joie et la bonne humeur ont eut bien du mal à nous amener à destination. Notre vitesse moyenne s’établissant à un petit 12 km/h sur des journées de 5 heures… (Non nous n’avons pas oublié le frein à main).

Histoire de fêter ces quelques millions de tours de pédale comme il se dois, nous avons eut droit à un col à 3800m avec 60km/h de vent de face. Autant dire que avec nos 55kg de barda et notre aérodynamique de Volvo des année 80 (les plus pointus d’entre vous reconnaîtrons, pour les autres une recherche Google « Volvo 1980″vous donnera un bon aperçu) cela n’a pas été une mince affaire.
Le thermomètre accuse lui aussi le coup, avec du 7°c le matin au réveil dans notre petite chambre, dire que nous roulions en short t-shirt il y a même pas une semaine, en maudissant notre crème solaire chinoise dont l’efficacité se rapprochait plus du saindoux que de la cosmétique.

Mais il n’y a pas que le paysage qui a changé, la population a également beaucoup évoluée, avec des trais beaucoup plus andins (en même temps on est dans les Andes alors faut pas trop s’étonner hein), et un caractère bien différent de celui dont nous avions eut l’habitude jusque-là. Nous sommes ainsi passé de la catégorie « hôte » à la catégorie « étranger » ce qui complique un peu la tâche quand on arrive dans un petit village avec 4 rues à 3700m d’altitude sans le moindre hôtel et que la température extérieure est de 9°c avec 60 km/h de vent ! ( et que accessoirement il est 18h, qu’il n’y a rien à 30 km à la ronde et que on a bien cru ne jamais y arriver à ce foutu village!) mais tout est bien qui fini bien et nous avons pu trouver un toit pour la nuit à force de persévérance.

Nous voici désormais à Abra pampa, charmante petite bourgade perdue au milieu de…. La Pampa à 3500 m d’altitude avec tout autour des montagnes, du sable, des cailloux, des lamas et du vent. Buenos aires est bien loin et le village à des airs de western, les spaghettis en moins (ne reste que les indiens donc). Nous devrions gagner la Bolivie demain ou après demain (le vent se chargeant du résultat) et mettre le cap sur le sud Lipez et le fameux salar d’Uyuni.

A bientôt pour de nouvelles aventures remplies de lamas, de vêtement multicolores et de vent.

Aurelie et Jean

MAJ: suite à quelques problèmes de connexion, l’article est finalement partie de Bolivie, de Tupiza plus précisément ou nous nous apprêtons à passer une journée de repos après ces 7 jours de vélo ininterrompus.

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4 Responses to Argentine, deuxième et dernier acte

  1. PAPA dit :

    Je vois que quand je ne suis pas la, tout fou le camp!!!
    Bravo pour le nouveau record d’altitude et je compatis a votre déception de ne plus avoir l’accueil et les maigres ressources des villages argentin;
    Le vent en plus, cela relève de l’exploit au quotidien!! (en gros cela équivaut à ajouter 1000 mètres de dénivelé, l’oxygène en moins!!)
    Je pense que le nettoyage du matin doit utiliser les lingettes bébé plus-rot que les bains dans le torrent!!
    Encore merci pour ces merveilleux moments passes ensemble et ou vous aviez commander pour moi, gentillesse et soleil, plaine et montagne;
    A bientôt par mail;
    Papa

  2. Annie dit :

    Je suis vraiment pleine d’admiration devant vos exploits ! Un très grand bravo à vous deux sans oublier Razmot bien sûr !
    Bon courage et gros bisous.

  3. Brigitte et Philippe dit :

    Coucou nos grimpeurs !
    Bravo pour votre courageux parcours dans la cordillère des Andes, la tête dans les nuages, avec un vent à décorner… les lamas (eh oui, vous savez maintenant pourquoi les lamas n’ont pas de cornes !). Et vous voilà déjà en Bolivie roulant vers de nouvelles aventures que nous vous souhaitons surprenantes et belles.
    Très gros bisous emportés par le vent….

  4. eva tisseyre dit :

    j ‘aimerai aller en Bolivie profitez à fond bien courageusement…..bravo d’avoir traverser la cordillère….vos mollets doivent ressembler à du béton!!!!ici le mois de juin approche trés vite le tps passe si vite et le soleil s’accroche comme il peut!!!alors démarrez à fond le dernier tiers du voyage avec autant de ferveur et de plaisir bisous éva

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